Votre futur nouveau poste ne se résume pas à une mission : c’est un ensemble de critères (conditions et lieu de travail, salaire, avantages, RTT…) qu’il convient d’aborder dès les premiers échanges avec votre interlocuteur. Suivez nos conseils pour réussir à aborder ces sujets parfois un peu délicats !
Salaire brut ou net : soyons précis !
Vous avez été attiré par un salaire intéressant sur cette annonce… Mais s’agit-il du salaire brut ou net ?
Petite mise au point : le salaire brut est la somme qui est déterminée en échange du travail que vous exercez. Mais à partir de cette somme (qui sert de base de calcul), plusieurs retenues sont déduites : principalement les charges sociales et les retenues fiscales.
Au final, ce que vous allez réellement percevoir s’appelle le salaire net.
• Si l’annonce ne le précise pas, demandez clairement à votre interlocuteur s’il s’agit d’un salaire net ou brut.
• On vous parle de salaire brut ? Déduisez environ 23 % et vous aurez une idée approximative de votre salaire net. Par exemple, pour un salaire brut de 2 300 €, le salaire net sera d’environ 1 771 €.
• N’oubliez pas, si votre interlocuteur ne vous en parle pas, de demander si votre salaire sera fixe ou en partie fixe, en partie variable (en fonction de l’atteinte d’objectifs prédéfinis), et/ou s’il existe un système de primes, elles aussi liées aux performances.
Salaire annuel ou mensuel ?
Il est parfois d’usage de parler en salaire annuel, les fameux « K€ ». Si cela vous intrigue, sachez simplement que « K€ » veut dire « milliers d’euros ». Ainsi, un salaire proposé à 35 K€ annuels correspond à 35 000 €.
• Si votre interlocuteur vous annonce un salaire en K€, demandez d’abord s’il parle en brut ou en net, puis n’oubliez pas de vous faire préciser s’il s’agit d’une base de 12 mois, de 13 mois, ou même plus. En effet, certaines entreprises rémunèrent leurs collaborateurs avec un « 13e mois ». Si celui-ci est calculé dans le salaire annuel, votre salaire mensuel sera moins élevé qu’avec un calcul sur 12 mois : 35 K€ de salaire annuel sur 13 mois = 2 692 € mensuels, alors que 35 K€ sur 12 mois = 2 916 €.
Il est temps de parler temps libre…
Outre les congés annuels légaux, l’entreprise à laquelle vous postulez a peut-être des atouts supplémentaires pour équilibrer temps de travail et temps de repos… Certaines prévoient des jours de congés spécifiques (selon les conventions collectives) et des jours de RTT (Réduction du Temps de Travail) à poser quand vous en avez besoin (la moitié de ces jours peut toutefois être imposée par l’employeur). Ces dispositifs offrent un meilleur équilibre vie professionnelle/personnelle : il ne faut pas hésiter à en parler !
Vous pouvez également demander si les horaires sont flexibles (possibilité d’arriver plus tôt pour partir du tôt, ou l’inverse), ou non. Cela peut être utile, par exemple, pour récupérer les enfants à la sortie de l’école ou faire du sport…
N’ayez pas peur des privilèges !
Il n’y a pas que le salaire qui compte ! Les employeurs l’ont bien compris et misent sur une palette de services et avantages pour attirer les meilleurs talents ou contrebalancer avec des salaires moins élevés. Faites le calcul : si votre entreprise vous offre une place en crèche à tarif réduit, une salle de sport sur place et finance l’achat de votre vélo électrique, il y a de quoi réfléchir… Si la sacro-sainte voiture de fonction fait aujourd’hui moins rêver les candidats, d’autres avantages sont appréciés : des titres-restaurant généreux, des chèques-vacances, des tarifs préférentiels… Renseignez-vous aussi sur la présence d’un Comité d’entreprise (CSE) : il vous permettra de profiter d’avantages tarifaires, notamment pour vos loisirs, vos vacances… Enfin, les entreprises ont l’obligation de proposer une mutuelle de santé collective, et certaines ont fait le choix d’une couverture très performante pour un coût modéré pour le salarié, en couvrant tous les membres de la famille : un aspect à ne pas négliger.
Quand le télétravail change la donne…
Dans de nombreux secteurs, le confinement a favorisé de nouvelles façons de travailler. Le home office, partiel ou complet, se met en place dans un nombre croissant d’entreprises et entraîne des questions pratiques. C’est l’occasion d’en parler pendant votre entretien !
• Demandez si l’entreprise permet le télétravail occasionnel, ou si un nombre de jours hebdomadaire est proposé.
• Faites-vous préciser si le matériel nécessaire au télétravail sera fourni par l’entreprise ou non.
• Demandez si une compensation financière est prévue pour les jours de télétravail. Cette compensation peut se fonder sur les dépenses réelles (sur présentation de justificatifs) ou faire l’objet d’un forfait. Il existe un barème mensuel URSSAF télétravail (prévoyant les limites d’exonération) fixé à 10 € par journée de télétravail hebdomadaire (exemple : pour 3 jours de home office par semaine, 30 € de dédommagement par mois en plus).
Sachez enfin que le télétravail ne supprime pas les droits et avantages dont disposent les salariés lorsqu’ils exercent leurs fonctions dans l’entreprise. C’est par exemple le cas des titres restaurants, que le télétravailleur perçoit même pendant les jours de télétravail (si ceux-ci sont complets).
De nombreux candidats hésitent à poser ces questions… Pourtant, après avoir évoqué la mission, aborder ces aspects montre à votre recruteur que vous vous intéressez au poste dans les moindres détails !
Il se peut aussi que votre interlocuteur n’ait pas toutes les réponses à vos interrogations. Dans ce cas, ne soyez pas insistant(e) et proposez-lui de reprendre contact ultérieurement pour échanger sur ces sujets – cela vous donnera, par la même occasion, un bon motif de relance !