plaquiste (f/h)

Pas de secret, votre métier de plaquiste vous amène surtout à manipuler plaques de placo, cloisons et enduit. Pour donner vie à un intérieur ou une façade, vous vous muez aussi parfois en décorateur. L'agencement de la pièce en devenir, son isolation optimale et la sécurité des installations relèvent de votre responsabilité. Vos tâches recouvrent un large champ d'applications, parmi lesquelles :

• identification des techniques de mise en œuvre nécessaires à chaque ouvrage via l'étude attentive
• de schémas d'installation
• approvisionnement en matières premières et consommables
• traçage de plans et croquis
• prise de mesure et découpage optimisé des plaques de façon à limiter les pertes
• perçage des murs supports
• pose de panneaux préfabriqués (en plâtre, stratifiés, en plastique, agglomérés, etc.)
• montage d'éléments de décoration (corniches, lucarnes, faux marbres, moulures, faux plafonds voûtés, etc.) comme de finition de structure
• installation d'huisseries, montants et encadrements
• fixation d'éléments isolants
• application d'enduit et de ponçage
• correction si nécessaire des angles et alignements au moyen d'équerres, ainsi que de l'aplomb des murs

Vos missions de plaquiste sont réalisées principalement en intérieur, même si la pose de certains éléments de décoration vous amène à évoluer ponctuellement à l'air libre. Des travaux dans les étages vous font même prendre de la hauteur. La majorité des employeurs appartiennent au secteur privé, et embauchent des salariés comme des intérimaires. Toutefois, certains établissements publics font aussi appel à vos services.

Selon votre employeur, vous pouvez avoir comme collègues des peintres en bâtiment, des architectes d'intérieur ou encore des maçons. Vous pouvez aussi travailler avec des plombiers-chauffagistes et d'autres spécialistes, comme des poseurs de papiers peints, des électriciens et des carreleurs.

Votre journée de travail se déroule selon les horaires définis par votre établissement. En indépendant, bien sûr, vous êtes seul maître à bord au moment de définir votre emploi du temps. Vous êtes généralement à pied d'œuvre en semaine et très rarement le week-end, sauf en cas de retard dans le chantier entraînant des dépassements. La convention collective du secteur stipule que ces heures supplémentaires exceptionnelles sont majorées et donnent lieu à des repos compensateurs. De même, certains travaux ont lieu parfois de nuit. En parallèle, des déplacements peuvent être à prévoir, ouvrant éventuellement le droit à des indemnités de déplacement.

Plusieurs évolutions de carrière s'offrent au plaquiste. Avec des bases en gestion d'entreprise, vous pouvez choisir d'ouvrir votre société en tant qu'artisan et vendre vos propres prestations. Alternativement, il vous est possible de vous spécialiser dans les travaux de finition ou d'ornementation en devenant par exemple staffeur-ornemaniste ou stucateur. Un plaquiste aguerri est également susceptible de briguer un poste de chef de chantier ou de chef d'équipe.

Les entreprises du bâtiment et des travaux publics (BTP) recrutent des plaquistes pour réaliser des prestations de rénovation, d'aménagement ou de construction de bâtiments privés et publics. Vous pouvez exercer au sein d'un fleuron du BTP tout comme d'une entreprise artisanale de taille intermédiaire, voire devenir votre propre patron. Les secteurs de la construction navale et du spectacle figurent aussi au rang des employeurs, de même que les agences de décoration intérieure.

Le secteur du bâtiment ne connaît pas la pénurie, et représente la moitié du secteur industriel en France selon la Fédération française du bâtiment (FFB). Le second œuvre, en particulier, rassemble plus de 800 000 salariés. Le plâtre s'avérant l'un des matériaux les plus utilisés dans le BTP, des milliers de postes de plaquiste sont à pourvoir chaque année. Les entreprises ayant parfois du mal à recruter, de nombreuses opportunités d'embauche attendent donc les postulants, aux quatre coins de la France.

Un diplôme est un prérequis pour vous lancer à votre compte auprès de votre chambre locale des métiers et de l'artisanat. À défaut, il est nécessaire de justifier d'une expérience d'au moins trois ans. Le plaquiste indépendant propose ses services à une clientèle variée, regroupant autant de particuliers que de collectivités et entreprises privées. Il vous est également possible de vous spécialiser dans une niche précise, à l'instar du domaine culturel ou des revêtements industriels. Attention toutefois : la souscription d'une garantie décennale et d'une responsabilité civile professionnelle est obligatoire.

Le plaquiste exerce un métier manuel comportant son lot de tâches physiquement éprouvantes. Vous manipulez au quotidien des charges frôlant parfois les cinquante kilogrammes, entre sacs de matériaux et plaques de larges dimensions. À ce titre le port d'équipements de protection individuelle (EPI), comme des masques ou des gants, est donc recommandé. Par ailleurs, le travail en extérieur vous expose aux intempéries.

Les orientations politiques relatives à la transition écologique ont un impact direct sur le métier de plaquiste. Le coup d'accélérateur donné à l'édification de bâtiments à basse consommation se traduit par une polarisation accrue sur les travaux d'amélioration de la performance énergétique. Le plaquiste se fait donc aussi spécialiste des travaux d'isolation thermique et thermoacoustique.

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