Lancé en 2020, le dispositif des sites industriels clés en main a pour vocation de permettre à des industriels de s’installer dans des délais maîtrisés et de démarrer rapidement leur activité. Un levier pour relocaliser certaines productions et dynamiser les territoires.
Un site industriel clés en main est un site d’un hectare minimum apte à recevoir des activités industrielles et logistiques, et pour lequel les procédures administratives ayant trait à l’urbanisme, à l’archéologie préventive et au respect de l’environnement ont été anticipées, rendant la disponibilité du lieu quasi immédiate. L’État garantit en effet un délai de trois mois pour l’obtention du permis de construire et neuf mois pour les autorisations environnementales. Le site est également étudié sous différents critères, notamment en matière d’accessibilité (proximité de gares et aéroport), de réseaux disponibles, de services proposés aux entreprises et aux salariés (restauration, crèche) ou encore de partenariats possibles (écoles, centres de recherche, entreprises). Ces sites peuvent être proposés par des opérateurs privés comme par des organisations publiques (établissements publics de coopération intercommunale, par exemple).
Un maillage territorial dense
Aujourd’hui, on en recense 78 sur le territoire français, certaines régions étant plus dotées que d’autres, comme les Hauts-de-France ou le Grand-Est. On peut notamment citer le Novaparc de Beauvais, qui propose plus de 50 hectares clés en main pour des activités industrielles, des entrepôts, des bureaux ou du commerce de gros, et est également équipé d’un restaurant et d’une crèche. Ou encore l’Europôle de Sarreguemines Hambach, disposant de 100 hectares pour accueillir des activités industrielles et logistiques.
Recréer des bassins d’excellence industrielle
L’objectif de ce dispositif s’inscrit dans le Plan de relance. En simplifiant les lourdeurs administratives, les délais d’implantation d’une activité sont réduits de moitié, voire plus. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, soulignait au micro de RFI que “ les industriels sont parfois réticents à s’installer en France car ils ont l’impression que les délais sont toujours plus longs qu’ailleurs”. Le Gouvernement espère ainsi attirer des industriels et investisseurs français comme étrangers dans l’Hexagone, et développer ainsi les territoires en y dynamisant l’emploi, la recherche et les savoir-faire. Une manière aussi de répondre aux enjeux de relocalisation industrielle révélés par la pandémie de coronavirus.