Commercial expérimenté, développeur, chef de projet digital … sur certains profils, difficiles à repérer, le recrutement devient une bataille acharnée. Les départements RH des entreprises sont poussés à innover pour attirer les meilleurs. Cela passe-t-il forcément par l’appui d’un conseil extérieur ? Sur quels points en particulier un cabinet spécialisé peut-il jouer un rôle, complémentaire d’un service de recrutement ? Eléments de réponse.
Dans le cas de profils très prisés, notamment dans le numérique (big data , IA, Blockchain …) ou l’industrie, les experts RH ont l’avantage de pouvoir compter sur des bases de données ciblées pour faire remonter des profils. Par ailleurs, les outils d’Intelligence Artificielle dont certains cabinets commencent à s’équiper permettent d’accélérer le sourcing de ces « perles rares ». Des outils dont sont encore largement dépourvus les départements RH. Selon une étude d’Axys Consultants (2019), seulement 11% les ont déjà déployés.
Les recruteurs ne peuvent plus ignorer la révolution numérique. Si la majorité des services RH utilise les réseaux sociaux, comme Linkedin, leur expertise n’est souvent pas assez pointue pour « chasser » des profils sur des sites spécialisés, blogs et forums. Ces derniers demandent une bonne connaissance des mécanismes des moteurs de recherche pour afficher dès le départ les meilleurs profils. En outre, le conseil extérieur pourra assister l’entreprise dans sa stratégie d’acquisition de nouveaux profils : envoyer les bons messages, au bon moment sur les bonnes plateformes.
Flexibilité, intelligence émotionnelle, esprit d’équipe… les compétences comportementales n’ont jamais été aussi populaires dans les entreprises. 62% des recruteurs sont prêts à embaucher un candidat principalement sur ses « soft skills » (Etude Cadremploi 2019). En se focalisant davantage sur les compétences humaines, le conseil en recrutement apporte une analyse complémentaire aux observations techniques des managers opérationnels. Dans son approche de sélection, il choisira les solutions les mieux adaptées (mise en situation, jeux de rôle, serious game) pour valider des qualités comportementales. Ce processus limite les erreurs de casting qui coûtent cher. Entre la rémunération du collaborateur, les dépenses liées à la recherche du profil, le temps investi pour le trouver et d’éventuels frais de formation, on estime qu’un recrutement raté fait perdre en moyenne 45 000 euros.
Au-delà de l’économie potentielle, un conseil extérieur peut aider l’employeur à prendre de la hauteur sur sa recherche. Son regard est neuf : il va lui présenter des profils auxquels le recruteur n’aurait peut-être pas pensé. Même s’ils ne répondent pas à toutes les aptitudes techniques demandées, certains candidats ont les soft skills qui leur permettent de briller. Le vivier de recrues s’en trouve élargi. Une bonne nouvelle quand les talents manquent à l’appel.