Pour faire face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus, le Gouvernement a lancé le plan France Relance, qui repose sur 3 piliers : l’écologie, la compétitivité et la cohésion. Une partie de ces mesures est destinée à l’industrie, afin d’accompagner sa modernisation, son « verdissement » ainsi que la redynamisation des territoires à horizon 2030.

Plus d’un tiers des 100 milliards d’euros alloués au plan France Relance sera consacré à l’industrie. Car ce plan prévoit un volet très dense d’accompagnement des entreprises industrielles pour soutenir l’évolution de leurs procédés, leur modernisation et leur relocalisation (décarbonation, adoption des nouvelles technologies, aides au développement, à l’embauche et à la compétitivité). De nombreux appels à projets sont en cours (le calendrier est consultable ici). Philippe Varin, ancien Président de France Industrie, a déclaré dans un communiqué de presse : « Je salue ce Plan qui répond aux enjeux de souveraineté industrielle que la pandémie de Covid-19 a mis en évidence, et aux enjeux majeurs de transition écologique. […]. Ces mesures fortes, attendues pour certaines depuis plusieurs années, vont favoriser la production en France, seul moyen d’accélérer la transition écologique et préserver nos emplois industriels. Car il n’y aura pas d’économie forte sans industrie forte, durable et compétitive. La priorité est désormais à l’exécution »(1).

Des premiers exemples partout en France

Plusieurs entreprises ont déjà été sélectionnées, dans le cadre d’appels à projets, pour recevoir des aides. C’est le cas de Bourguignon-Barré (Ardennes), spécialisée dans la forge et l’usinage de pièces pour l’automobile, qui va pouvoir investir 450 000 euros dans 3 nouvelles machines, dont 80 % seront pris en charge par le plan France Relance. Autre exemple : le leader mondial de la levure et de la fermentation, Lesaffre (Nord de la France), va investir dans une unité de production à Denain, créant ainsi plus de 300 emplois et rapatriant par la même occasion sur le territoire français la fabrication d’un ingrédient jusque-là majoritairement produit en Chine. A Caen (Normandie), c’est l’entreprise Scalinx, spécialisée dans les composants électroniques réduisant la consommation d’énergie dans les infrastructures de communication, qui va créer 17 emplois grâce aux subventions reçues.

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Redynamiser des bassins d’emplois industriels

Au-delà des aides en faveur de la modernisation des procédés, c’est surtout l’emploi qui va bénéficier de ce plan, que le Premier ministre a défini comme la priorité absolue des investissements. Les dispositifs d’aide au chômage partiel vont permettre de sauvegarder des postes. Par ailleurs, en relocalisant une production souvent effectuée hors des frontières, les entreprises industrielles vont avoir besoin de compétences et talents dans leur région d’implantation. Le début d’une nouvelle ère pour le savoir-faire industriel tricolore ?

Chiffres clés

  • 9 milliards d’€ : montant dédié à la décarbonation de l’énergie et de l’industrie (exemple : le plan hydrogène, avec 2 milliards d’euros)
  • Aide aux projets industriels (modernisation, relocalisation) : le plan de relance accompagne 2,6 milliards d’€ d’investissements avec 470 millions d’€ d’aides de l’État.
  • 20 milliards d’€ de baisse des impôts de production
  • 100 fonds labellisés « Relance » (décembre 2020)
  • 70% des projets de modernisation et de relocalisation sont portés par des PME
  • 128 000 demandes d’aide à l’embauche des jeunes reçues depuis le 1er décembre dernier
  • Création de 160 000 emplois en 2021 (objectif)



Sources : Gouvernement, L’Usine Nouvelle

(1) https://www.franceindustrie.org/wp-franceindustrie/wp-content/uploads/2020/09/CP-FI-08092020-plan-de-relance-2.pdf

 

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