Elles sont respectivement soudeuse et peintre industrielle. Étonnant ? Pas pour Lisa Leblet et Alexandra Lelong, intérimaires Randstad Inhouse chez Manitou, qui s’épanouissent aujourd’hui dans leur métier. Si leurs relations avec leurs collègues hommes sont excellentes, elles s’estiment toutefois plutôt chanceuses.

Regards croisés.

Avant de vous orienter vers l’industrie, vous avez exercé d’autres métiers. Quels ont été vos parcours respectifs ?

Lisa Leblet :

J’étais auxiliaire de vie. Ce métier me passionnait, mais après un troisième enfant et un congé parental d’un an, j’ai souhaité, au moins pour un temps, découvrir d’autres univers professionnels. C’est assez naturellement que je me suis tournée vers l’industrie.

Je voulais un métier physique, qui demande de la volonté, du courage, un mental fort. Je suis passée par l’intérim et j’ai commencé à me renseigner sur les différents employeurs de la région. Tout le monde m’a décrit Manitou comme une entreprise très familiale, qui prend soin de ses employés. C’est très important pour moi, et c’est surtout cela qui m’a amenée, via Randstad Inhouse, à postuler au poste de monteur de machines chez Manitou. J’ai alors passé des tests que j’ai réussis. Mais, au final, on m’a proposé un poste de soudeuse.

Même si j’ai d’abord été très surprise, j’ai eu une véritable révélation lors des formations. Je me souviens de mon émerveillement et de ma fierté le jour où j’ai réussi ma première belle soudure. Cela requiert une bonne dose de patience et de précision. Depuis, je suis devenue assez perfectionniste…

 

Lisa-LEBLET-
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Lisa Leblet

Alexandra Lelong :

 

J’ai commencé par travailler durant une dizaine d’années dans la vente, précisément dans le bricolage. C’est aussi vers la production que j’ai décidé de m’orienter quand j’ai eu envie de changer. Comme Lisa, le côté physique de ce métier n’était pas pour me déplaire. Bien au contraire. Lorsque j’étais vendeuse, les journées me semblaient souvent longues. J’avais besoin de plus d’action !

J’ai d’abord été intérimaire pendant huit ans et demi dans une fonderie locale qui fabrique des contrepoids en fonte. Là, j’ai appris la peinture industrielle, un métier qui m’avait toujours attiré et pour lequel j’ai suivi une formation de quatre mois à Saumur, dans une structure spécialisée. C’est un beau métier, avec un résultat visible qui est toujours gratifiant.

Il y a quelques mois, à l’occasion d’une période de disponibilité, j’ai adressé mon CV à Randstad Inhouse qui recherchait alors des peintres. Puis, mi-février, j’ai intégré l’équipe peinture de Manitou. Je peins au pistolet sur divers supports (châssis, pieds…). Il s’agit, en l’occurrence, de peinture électrostatique, un système qui permet d’envoyer de la peinture dans des recoins qui ne sont pas directement accessibles.

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Alexandra Lelong

Avez-vous été bien accueillies par vos collègues hommes ?

Alexandra Lelong :

Actuellement, chez Manitou, je suis la seule femme dans mon équipe, qui compte une douzaine de personnes. Cela ne pose aucun problème. L’accueil de ma hiérarchie et de mes collègues peintres a été très sympathique et tout se passe bien au quotidien. C’était déjà le cas, d’ailleurs, à la fonderie, où j’étais également la seule représentante de la gent féminine au sein d’une équipe masculine.

Lisa Leblet :

Nous sommes quatre femmes dans une équipe d’une vingtaine de soudeurs. C’est d’ailleurs moi qui ai formé la personne récemment arrivée. Je sens une forme de bienveillance de la part des hommes de mon équipe, qui peuvent être admiratifs de mon travail. Ils me regardent parfois un peu comme leur petite protégée. Mais il est vrai que dans l’autre équipe de soudeurs et de soudeuses, où l’on ne me connaît pas, je ne sens pas la même reconnaissance.

Avez-vous été confrontées, par le passé, à des comportements sexistes ou à des formes de harcèlement ?

Alexandra Lelong :

J’ai croisé des personnages vraiment indélicats au cours de ma vie professionnelle. Si cela ne m’a jamais vraiment déstabilisée, il faut parfois avoir les nerfs bien accrochés. Pour des personnes fragiles, j’imagine que cela peut être extrêmement dur à vivre au quotidien.

Lisa Leblet :

Sans forcément parler de harcèlement, on se confronte toujours, lors de son parcours, à des manifestations de misogynie, et certaines personnes se pensent autorisées à vous faire des réflexions déplacées sur votre physique ou votre tenue. L’expérience m’a appris qu’il est important de se faire respecter d’emblée. Mais ce n’est pas toujours évident. Toutes les initiatives sont donc les bienvenues pour faire évoluer les mentalités.

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