La tendance est connue. L’empreinte écologique de l’employeur et son impact sur la société sont de plus en plus scrutés par les talents. D’après l’étude NewGen for good (2019), 46 % des futurs diplômés attendent des entreprises qu’elles respectent les principes du développement durable et de la RSE. Être une entreprise « responsable et durable » est devenu un atout pour attirer les meilleurs profils.
Faire valoir des réalisations concrètes
Site Internet, réseaux sociaux, conférences… Il faut communiquer sur ses actions. BNP Paribas valorise, par exemple, son soutien à 250 start-up de la green tech et communique en détail sur son engagement auprès des entrepreneurs de l’Économie Sociale et Solidaire. Pour rendre son implication encore plus concrète auprès de sa cible de jeunes diplômés, une entreprise comme Schneider Electric organise chaque année son concours de projets innovants Go Green, destiné aux étudiants du monde entier. Les meilleurs projets dans le domaine de l’efficacité énergétique bénéficient d’un accompagnement via du mentorat. Ils sont ensuite présentés aux partenaires et clients du groupe. Un moyen efficace de promouvoir l’entreprise et de faire adhérer à ses valeurs.
Être prêt à répondre aux talents
Sur le terrain, les responsables recrutement doivent aussi savoir relayer ces initiatives auprès des talents. A l’occasion de forums ou d’entretiens individuels, l’organisation doit s’attendre à être challengée sur des sujets de développement durable. Des entreprises comme Total ou Nespresso ont su s’investir dans une solide démarche RSE et se mobilisent pour répondre aux interrogations que peuvent impliquer leurs secteurs. Par exemple, les recruteurs de Nespresso communiquent sur l’impact environnemental des capsules en aluminium et les actions que l’entreprise a mis en place pour les recycler (création d’une filière dédiée).
Embarquer les collaborateurs
L’entreprise ne peut pas se contenter de beaux discours sur son site mais doit matérialiser ses engagements. Sinon, elle s’expose au green washing ou de social washing qui mine sa crédibilité. Faire participer les salariés à certaines actions est une solution. Depuis plus de dix ans, L’Oréal organise l’Ethics Day. Quinze jours avant, les collaborateurs du groupe sont invités à déposer des questions sur l’éthique et la responsabilité sociale : éthique au quotidien, gestion des conflits d’intérêt, position sur données personnelles des consommateurs, choix des matières premières …. Le jour J, Jean-Paul Agon, PDG du groupe, répond en live par chat. Objectif : fédérer les collaborateurs et inspirer des initiatives positives.
S’adapter aux évolutions sociétales
Suivre dans l’entreprise les évolutions de nos sociétés, comme l’égalité homme-femme ou l’équilibre vie privée-vie pro, est aussi facteur d’attractivité. Par exemple, en février, une centaine d’entreprises de la tech (Blablacar, Leetchi, Yuka, To good to go …) ont mis en place un « congé second parent » rémunéré d’une durée minimale d’un mois. Des sociétés, comme Axa ou KMPG, organisent au bureau des séances d’initiation au yoga pour prévenir les troubles musculo-squelettiques.
Initiatives en faveur de l’environnement, bien-être au travail, égalité des chances … contribuent à valoriser la marque employeur et la réputation de l’entreprise. Un pari sur l’avenir. Car les plus jeunes générations se montrent en effet de plus en plus sensibles à l’implication responsable des entreprises et à leur engagement dans le développement durable.