En 2021, près de quatre collectivités sur dix ont rencontré des difficultés de recrutement : une augmentation de 9 points en quatre ans. C’est l’un des grands enseignements de la 12 e édition du Baromètre RH des collectivités locales publié par Randstad.
Principales raisons de ces difficultés ?
Un manque de candidatures sur certains postes (69 %), une rémunération peu attractive (59 %) et l’inadéquation entre le poste et les candidatures reçues (52 %).
La crise sanitaire est passée par là, bousculant les aspirations professionnelles et personnelles des salariés dans tous les secteurs, privé comme public. Parmi les nouvelles attentes des candidats, le télétravail figure en bonne place. Or les collectivités restent frileuses, et pour cause : difficile pour les agents de services sociaux, les agents de la police municipale ou les agents des services techniques de travailler à distance, sauf pour certaines tâches très limitées. Mais le secteur public dispose d’un atout important pour des candidats en quête de sens dans leur travail : l’intérêt général est le cœur même de leur mission.
Pour sortir de l’ornière, les collectivités doivent donc plus que jamais repenser l’attractivité des carrières et travailler leur marque employeur. Pour cela, elles actionnent d’ores et déjà trois principaux leviers :
- un tiers d’entre elles font un effort de rémunération
- un peu plus d’un quart mettent en avant le projet du territoire
- un quart instaurent des mesures d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle
La valorisation des engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale ou des rapprochements avec des établissements de formation permettraient d’enrichir le concept de marque employeur, dont seuls les conseils départementaux et régionaux, et quelques grandes intercommunalités, se sont encore véritablement emparés.